Le Villi de Puccini au TCE

Le lyrisme puccinien en germe

De g. à d. : Stéphane Petitjean (chef de chœur), 
Ermonela Jaho, Thiago Arancam, Angel Odena, 
Luciano Acocella et Marcello Scuderi (récitant).
23 février 2014 : Le temps d’une soirée de concert, le Théâtre des Champs-Elysées a projeté Le Villi dans la lumière, le premier ouvrage de Puccini et une rareté sur les scènes lyriques. Ce sont les premiers pas du compositeur dans l’opéra qui distillent déjà ce courant magnétique qui donne le frisson. Les trois solistes investis avec brio dans ce lyrisme intense sont accompagnés par le puissant Chœur de Radio France. L’Orchestre National de France est dirigé avec fougue par Luciano Acocella.

Très tôt, l’intuition de Puccini le guide vers la magie de la scène lyrique pour exprimer sa sensibilité musicale. Il puise sa densité dramatique dans la tragédie des êtres livrés à un destin cruel. Dans cet opéra de jeunesse, on découvre les germes de ce lyrisme intense qui fera son succès et ravira ses inconditionnels : la passion fiévreuse, la trahison, le désespoir à fleur de peau et la fin tragique. Comme Manon, Mimi, Tosca ou Cio-Cio-San, Anna l’héroïne attachante meurt tragiquement.

Saison 2014-15 du Metropolitan Opera

Six nouvelles productions et des étoiles en nombre

© Metropolitan Opera
13 février 2014 : La saison 2014-15 du Metropolitan Opera de New York vient d’être dévoilée. On découvre 26 opéras, 6 nouvelles productions et 18 reprises alignant une kyrielle de grands talents : chanteurs, chefs d'orchestre et artistes de théâtre. L’institution lyrique a planifié un mélange de classiques du répertoire et d’ouvrages plus rares, ceci afin de satisfaire aussi bien les habitués que les nouveaux arrivants ou même les amateurs d’expérience musicale.

Cette saison affiche six nouvelles productions très appétissantes, le record de ces dernières années. Toutes les plus belles voix du monde seront sur scène dans un manège de représentations plus alléchantes les unes que les autres. Une saison riche et stimulante qui donne vraiment envie de déménager outre-Atlantique.

Rusalka au Met de New York

Sirène de la renommée

Renée Fleming
10 février 2014 : Rusalka est un conte lyrique qui réussit à nous émerveiller de bout en bout par la beauté de sa ligne mélodique. La dernière diffusion Live in HD du Met a permis de redécouvrir cet ouvrage dans la mise en scène d’Otto Schenk de 1993, fidélissime au livret. Pas d’allégorie ni de lecture psychanalytique mais un réalisme kitch un peu périmé.

Renée Fleming incarne cette nymphe des eaux qui passe des froides profondeurs bleutées de son étang au feu de la passion muette, un rôle-titre qui occupe une place importante dans sa carrière. Le ténor polonais Piotr Beczala campe un prince charmant tour à tour passionné et malheureux.

Rusalka est un merveilleux opéra au lyrisme délicat où éclate le génie mélodique d’Anton Dvorak. C’est le seul ouvrage du compositeur qui a trouvé sa place dans le répertoire des maisons lyriques internationales. Grand admirateur du romantisme allemand, il s’est inspiré des harmonies wagnériennes qui installent une atmosphère mystérieuse et mélancolique mais aussi tendre et voluptueuse. Le somptueux "Chant à la lune" est un moment de pur ravissement pour succomber à la voix enchanteresse de la sirène Renée Fleming.

Agenda 2014-15 de Juan Diego Flórez

Tous les chemins mènent à Roméo

© Josef Gallauer
6 février 2014 : Alors que les annonces des saisons lyriques 2014-2015 se préparent, certains chanteurs commencent à dévoiler leurs agendas. C’est le cas de Juan Diego Flórez ou plutôt de son Agent Ernesto Palacio sur le site International Artists Management

New York, Milan, Vienne, Londres, Lima… le ténor ira poser ses valises bien loin de Paris où les passionnés d’opéra électrisés par sa voix invincible devront attendre son concert de novembre 2015. 
D'ici là, il ira défendre sa première apparition dans Roméo et Juliette de Gounod au Grand Théâtre national de Lima au Pérou en novembre prochain. Une incursion dans le répertoire romantique français après des années de bel canto et un défi vocal pour cette prise de rôle de Roméo. Avec le temps, sa voix prend du volume et des couleurs plus dramatiques. Etape par étape, Juan Diego Flórez aborde de nouveaux ouvrages et élargit son spectre musical. Et il n’a pas cessé de parfaire sa diction de notre langue. Fidèle à lui-même, il reste invariablement un technicien magistral et un musicien intelligent et élégant. Nul doute que le public péruvien va se presser en masse pour applaudir le ténor de retour au pays pour cette prise de rôle.